jeudi 9 janvier 2014

Frederick Douglass 1818-1895

Chef abolitionniste, écrivain et homme politique
Frederick Douglass est un modèle pour nous tous. Il fait partie des rares personnalités du monde à s’être autant démarquée. Il est le chef abolitionniste le plus influent de 19e  siècle. Ancien  esclave, Frederick Douglass est considéré comme le père des mouvements des droits civils. Il milita tout au long de sa vie pour l’abolition de l’esclavage, la discrimination raciale et la légalité de toutes les personnes (Noirs, femmes, premières nations et nouveaux émigrés). Il fut conseiller des présidents et est devenu en 1872 le premier Afro-Américain candidat à la vice-présidence des États-Unis. Son dicton favori est : «Je m’unirais avec n’importe qui pour faire le bien et avec personne pour faire le mal».


Frederick Augustus Washington Bailey est né dans le comté de Talbot, Maryland, en tant qu’esclave vers 1818. Sa mère était une esclave noire et certains disent que son père était le propriétaire de sa mère. Douglass est séparé de sa mère et envoyé vivre avec sa grand-mère maternelle au nom de Betty Bailey. À l’âge de 12 ans, il est envoyé à Baltimore pour travailler dans la famille des Auld. Ses maîtres le traitent bien, ils lui donnent de la nourriture, des vêtements et un lit pour dormir. Douglass commence à s’instruire quand Sophia, l’épouse de  Monsieur Hugh  Auld, défie l’interdiction de l’enseignement aux esclaves et apprend à Douglass  l’alphabet. Hugh Auld interdit à sa femme les leçons, car selon lui, si un esclave apprenait à lire «Il pourrait prendre des idées dans les livres. Il commencerait à penser. Il prendrait conscience de sa vie malheureuse en tant qu’esclave. Il pourrait penser à s’échapper pour être libre!» Après avoir entendu les paroles de son maitre, Douglass jure d’apprendre autant qu’il peut. Il continue en secret son apprentissage auprès des jeunes enfants blancs du quartier, lit des journaux, ouvrages politiques et livres de toutes sortes. C’est grâce à la lecture que Frederick Douglass  se convainc des préjudices de l’esclavage et  ressent le besoin d’acquérir la liberté.

Des années plus tard, Douglass est loué à William Freeland, il enseigne aux autres esclaves de la plantation à lire le Nouveau Testament. Cette activité est si populaire que, dans une semaine, plus de 40 esclaves assistent aux cours. Bien que cela ne dérange pas Freeland, ses efforts sont rapidement freinés quand des propriétaires d’esclaves armés de bâtons et de pierres interfèrent dans la formation. Frederick Douglass tente de fuir l’esclavage à deux reprises. Il réussit à s’échapper en 1838 avec l’aide de sa première femme Anna Murray (une femme noire libre) et s’installe à New Bedford, en Massachusetts où vit  une communauté noire libre en plein essor. Étant un esclave fugitif, il change son nom Frederick Augustus Washington Bailey pour Frederick Douglass (qui était le nom d’un ami abolitionniste) afin d’éviter la capture. Il devient rapidement un membre respecté de la communauté à New Bedford.
Frederick Douglass à 25 ans 

Peu de temps après sa libération, Frederick Douglass rejoint une Église noire et assiste fidèlement à des réunions abolitionnistes. Au fil des ans, Douglass devient un conférencier antiesclavagiste, il s’implique dans des compagnes abolitionnistes et gagne en réputation par son talent d’orateur. Il est recruté pour parler au nom de la Massachusetts Anti-Slavery Society. Frederick Douglas a environ 25 ans.



En 1845, il publie sa première autobiographie Narrative of the life of Frederick Douglass. Le livre connait un grand succès aux États-Unis et est traduit en plusieurs langues. Douglass devient l’esclave en fuite le plus célèbre des États-Unis, il publie deux autres versions de son autobiographie : My bondage and my freedom en 1855 et après la guerre de Sécession : Life and times of Frederick Douglass en 1881. Suite à la publication de sa première autobiographie qui expose son statut d’esclave fugitif, il est contraint de fuir l’Amérique pour se rendre en Angleterre. Durant ces deux années  Grande-Bretagne, où il fait des conférences contre l’esclavage, les partisans de Douglass récoltent l’argent nécessaire pour acheter sa liberté à son ancien maitre Hugh Auld. En 1847, Douglass retourne aux États- Unis en homme libre. Il s’installe à New York fonde son Journal abolitionnistes The North Star dont la devise est «Le droit n’a pas de sexe. La vérité n’a pas de couleur. Dieu est notre père à tous et nous sommes tous frères».
Journal abolitionnistes The North Star
Frederick Douglass n’est pas seulement un abolitionniste, il est aussi un fervent défenseur des droits des femmes. En 1848, il assiste à la première convention sur les droits des femmes à Senecal Falls (New York). Douglass est le seul Afro-Américain à y avoir collaboré.
Soldats afro-américains de l'Union
Au moment de la guerre civil, soit en 1861 à 1865, Frederick Douglass est un des hommes noirs le plus influent au pays. Il fait des discours public et des réunions privées avec le Président Abraham Lincoln où il encourage avec force pour la libération des esclaves. Le président des États-Unis, Abraham Lincoln, décret la Proclamation d’émancipation le 22 septembre 1862 qui déclare «la libération de tous les esclaves noirs sur le territoire de la Confédération Sudiste qui n’est pas sous le contrôle de l’Union dès le 1er janvier 1863». Suite à cette décision, Frederick Douglass fait pression pour l’enrôlement des noirs dans l’armée de l’Union pour combattre la l’armé de la Confédération. Le Congrès autorise et demande l’aide à Douglass pour le recrutement. Il accepte et écrit un article au journal local; «Les hommes de couleur, aux armes». À la fin de la guerre, plus de 200 000 Afro-Américain sont engagés dans les forces armées de l’Union. Plusieurs abolitionnistes ont déclaré leur travail accomplis. Mais Douglass continu à lutter pour les droits des noirs, Il appelle à : «des droits de vote pour les Noirs, l’abrogation des lois discriminatoires à caractère raciste et à la redistribution des terres dans le Sud des États-Unis».

Frederick Douglass est nommé à plusieurs postes politiques telles que président de la Banque de l’épargne Freedman, ambassadeur pour la République Dominicaine, ministre-résident  et consul général de la République d’Haïti. Il est nommé sans son consentement, à la vice-présidence en 1972. Il est le premier Afro-Américain à être apparu sur un scrutin présidentiel.

Frederick Douglass meurt d’une crise cardiaque après avoir assisté à une réunion des droits de la femme le 20 février 1895, à Washington, DC. Il avait 77 ans. 

Rédigé par Christopher Loïs Merisier

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